FRANCE INTER: PV PAR DRONE
Publié le 20 juillet 2017
Tags : PRESSE, RADIOS, FRANCE INTER
FRANCE INTER JT: PV PAR
DRONES
ITV pour le JT
Décidemment
on n’arrête pas le progrès en
matière de répression
routière.
Après
le déploiement des radars fixes, mobiles,
tronçons, de stop etc.,
voici le dernier né : le « radar
-drone ».
Véritable
outil destiné à se
généraliser ou gadget de répression
routière, le déploiement de ces appareils reste
confronté à des difficultés
juridiques.
Depuis
quelques jours, les forces de l’ordre utilisent dans le
cadre d’une expérimentation des drones pour
traquer les comportements dangereux
de certains usagers de la route.
Constatant
l’infraction, l’opérateur ordonne
l’interpellation du
conducteur droné.
Aussi
séduisant, soit-il, ce dispositif n’a-t-il pas
déjà ses
limites juridiques.
D’une
part, ce radar-drone est sans grande utilité en
l’absence
d’interpellation in situ du conducteur.
L’envoi
d’un avis de contravention au propriétaire du
véhicule
sans interpellation n’est pas sans poser le
problème de l’imputabilité de
l’infraction.
En
effet, le propriétaire du véhicule
n’est pas nécessairement son
conducteur.
En
pareille situation, nul doute que le destinataire de l’avis
de
contravention pourra échapper à toute sanction
pénale et donc à toute perte de
points en niant être le conducteur au jour de la constatation
de l’infraction.
D’autre
part, les procès-verbaux de « radars
drones » ne
peuvent qu’être limités aux infractions
ne nécessitant pas d’appareil de mesure
tels que les excès de vitesse.
Le
périmètre des infractions susceptibles
d’être verbalisées
semble bien mince puisque l’usage du drone devra
répondre à un impératif de
discrétion, à la fois pour que
l’automobiliste ne le remarque pas et ne fasse
échec à la constatation de l’infraction
et à la fois pour que la présence
visible du drone ne distrait pas les usagers de la route en les mettant
en
danger.
Enfin,
reste à savoir, comment la technologie servant de support
aux poursuites pénales conservera la preuve
matérielle de l’infraction et de
son accessibilité au justiciable dans le cadre
d’une audience pénale où
s’exercent encore les droits de la défense.
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